SLOVAQUIE - Actualité (1990-1996)

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République slovaque

Politique intérieure

Pour les faits concernant la Tchécoslovaquie depuis 1990, voir l’article Tchèque (République).

Les 5 et 6 juin 1992, les Tchèques et les Slovaques élisent, pour la seconde fois depuis la «révolution de velours» de 1989, qui provoqua en douceur la chute du communisme, leurs Parlements respectifs ainsi que l’Assemblée fédérale. Les résultats de l’élection de l’Assemblée fédérale accordent, en Bohême-Moravie, 33,6 p. 100 des suffrages au Parti civique démocratique (O.D.S., droite) de Václav Klaus et, en République slovaque, 33,65 p. 100 au Mouvement pour une Slovaquie démocratique (H.Z.D.S., nationaliste) de Vladimír Me face="EU Caron" カiar. Le Parti de la gauche démocratique (S.D.L., ex-communiste) recueille 14,24 p. 100 des voix en Slovaquie. Le Slovaque Michal Ková face="EU Caron" カ (H.Z.D.S.) succède à Alexander Dub face="EU Caron" カek à la tête de l’Assemblée fédérale. Le président Václav Havel demande à Václav Klaus de former un gouvernement fédéral. Le 17, devant l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations engagées avec Vladimír Me face="EU Caron" カiar, Václav Klaus y renonce, préférant assurer les fonctions de Premier ministre tchèque. Le 20, Václav Klaus et Vladimír Me face="EU Caron" カiar constatent leurs divergences: bien que l’O.D.S. reste favorable à la structure fédérale existante, il doit se résoudre à la partition. Le H.Z.D.S. accorde sa préférence à une structure confédérale. Le 24, Vladimír Me face="EU Caron" カiar est nommé Premier ministre du gouvernement slovaque.

Le 3 juillet, le Parlement de Bratislava adopte une «déclaration de souveraineté».

Le 26 août, les Premiers ministres tchèque et slovaque parviennent à un accord sur le processus de partition.

Le 1er septembre, le Conseil national slovaque approuve le texte de la Constitution de la République slovaque.

Le 25 novembre, le Parlement fédéral adopte finalement la loi de partition après l’avoir repoussée une première fois le 1er octobre et une seconde fois le 18 novembre.

Le 1er janvier 1993, la république fédérale de Tchécoslovaquie cède la place à 2 États distincts, la Slovaquie et la République tchèque, après 74 ans d’existence et au terme de 6 mois de négociations entre les dirigeants tchèques et slovaques, sans consultation des populations.

Le 2 février, le Parlement approuve la loi de séparation monétaire.

Le 15 février, le Parlement élit à la présidence de la République l’unique candidat, Michal Ková face="EU Caron" カ, membre du H.Z.D.S. Il était soutenu par le S.D.L. et par le Parti national slovaque. Il entre en fonctions le 2 mars.

Le 11 mars 1994, le Parlement adopte une motion de censure contre le gouvernement de Vladimír Me face="EU Caron" カiar, victime des dissensions au sein du H.Z.D.S., et charge Jozef Moravcik de former un nouveau cabinet. Le 16, Jozef Moravcik présente un gouvernement de coalition où les anciens communistes et les chrétiens-démocrates font leur entrée aux côtés du H.Z.D.S. et du Parti national slovaque.

Les 30 septembre et 1er octobre se déroulent les premières élections législatives de la Slovaquie indépendante. Le H.Z.D.S. remporte une victoire plus ample que prévu, avec 34,96 p. 100 des suffrages et 61 sièges sur 150. Le S.D.L., membre de la coalition sortante, est le grand perdant du scrutin, avec 10,41 p. 100 des voix et 18 élus. Recueillant 10,18 p. 100 des suffrages, les partis hongrois deviennent la troisième force politique du pays. L’Association des ouvriers de Slovaquie, formation populiste issue du S.D.L., obtient 7,34 p. 100 des voix. Autre membre de la coalition sortante, le Parti national slovaque recueille 5,40 p. 100 des suffrages.

Le 11 décembre, le H.Z.D.S. conclut un accord de gouvernement avec l’Association des ouvriers de Slovaquie et le Parti national slovaque. Le nouveau gouvernement prête serment le 13.

Vie économique

En 1992, pour sa dernière année d’existence, la République fédérative tchèque et slovaque est sortie du creux de la vague sans renouer encore, toutefois, avec la croissance. Le 1er juillet, l’accord conclu avec l’A.E.L.E. le 3 mars entre en vigueur. Un système fiscal «à l’occidentale» est adopté. Les privatisations progressent plus vite que dans les autres pays de l’ancien bloc de l’Est. Les modalités des suites de la partition font l’objet d’accords entre les Premiers ministres tchèque et slovaque: la couronne reste la monnaie commune; le principe d’une union douanière est adopté (11 oct.); des accords bilatéraux portant notamment sur les finances, les télécommunications, les transports, l’agriculture sont signés (9 nov.).

En 1993, la politique ombrageuse de Vladimír Me face="EU Caron" カiar aliène les concours dont son économie a le plus grand besoin. À commencer par celui des investisseurs étrangers, sollicités par une République tchèque beaucoup plus accueillante.

Le 8 février, la séparation entre les monnaies tchèque et slovaque est effective; la couronne slovaque devient la monnaie nationale. Le 15 juin, un protocole d’accord est signé avec le F.M.I. aux termes duquel le gouvernement s’engage à réduire son déficit budgétaire et à limiter l’inflation. Les projets de lois sociales sont abandonnés. La couronne slovaque est dévaluée en juillet, ce qui ne suffit pas à rééquilibrer les échanges entre les 2 parties de l’ex-Tchécoslovaquie. Depuis la séparation des 2 États, leurs échanges commerciaux se sont réduits de 40 p. 100. En octobre, le gouvernement annonce le lancement de la seconde vague de privatisations.

En 1994, au terme de 2 années d’indépendance, l’économie slovaque enregistre une croissance. Ses bons résultats lui permettent d’obtenir une aide du F.M.I. au titre de la facilité de transformation systémique. Toutefois, l’activité progresse à partir d’un niveau plus bas que celui des pays voisins et son dynamisme est loin d’atteindre celui des économies tchèque ou hongroise.

En 1995, la croissance se confirme. La consommation, les investissements et la production industrielle progressent. L’inflation continue de décroître. Principale ombre au tableau, la modification par le gouvernement du système de privatisations de masse par le biais de coupons, remplacé par un système favorisant l’acquisition des entreprises par leurs dirigeants, alliés du Premier ministre. Par ailleurs, la volonté affichée de se passer des capitaux étrangers entrave le développement de l’économie.

En 1996, la Slovaquie continue de présenter les meilleurs résultats des pays de la région, avec une croissance maintenue, une inflation maîtrisée et un chômage en baisse. Mais le dynamisme de l’activité repose essentiellement sur la consommation et l’investissement, ce qui provoque une augmentation des importations préjudiciable à l’équilibre de la balance commerciale. Par ailleurs, la restructuration des entreprises et des banques est ralentie par l’insuffisance des investissements étrangers.

Relations internationales

Le 21 décembre 1992, la Hongrie, la Pologne et la Tchécoslovaquie signent à Cracovie un accord de libre-échange prenant effet en 1993 (les pays signataires forment le groupe de Visegrad).

Le 12 janvier 1993, le ministre français des Affaires étrangères Roland Dumas effectue la première visite d’un représentant d’un gouvernement étranger à la République slovaque souveraine.

Le 19 janvier, la République slovaque devient membre de l’O.N.U.

Le 30 juin, admission au Conseil de l’Europe.

Le 26 août, le président russe Boris Eltsine se rend à Bratislava. Il signe un traité d’amitié et de coopération avec Michal Ková face="EU Caron" カ.

Le 4 octobre, Vladimír Me face="EU Caron" カiar signe, à Luxembourg, l’accord d’association entre la République slovaque et la C.E.E.

Le 19 mars 1995, la Slovaquie et la Hongrie signent un traité de bon voisinage, dans le cadre de la Conférence sur la stabilité en Europe dont l’objectif est de régler les contentieux relatifs au statut des minorités et au tracé des frontières dans les pays de l’ex-U.R.S.S.

Les 2 et 3 juillet, le pape Jean-Paul II se rend en visite en Slovaquie.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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